Désert, 2ème partie: ULURU et les Monts OLGAS

Après avoir dit au revoir et merci à Michael de Coober Pedy, nous reprenons la route. On remarque alors que les conducteurs de la Stuart Highway sont composés de beaucoup de "Road Trains", of course, mais aussi de backpackers comme nous! Nous passons la nuit sur l'aire de repos où il y a un point de vue sur le "Mont CONNER":

On n'appelle pas le centre de l'Australie "le centre rouge" pour rien, car tout au long de notre route, nous voyons des kilomètres et des kilomètres de sable rouge:

Ce matin là, c'était mon anniversaire: 26 ans! Ca va, mettons les choses au point tout de suite, je le vis bien. Bref, après deux heures de route, ça-y-est! On aperçoit le sommet d'Uluru qui pointe son nez!

On l'appelle aussi l"Ayers Rock". Nos toutes premières pensées ont été:

• "C'est vrai qu'il est vachement rouge ce rocher!" pensais-je.

• "C'est vrai qu'il n'y a vraiment rien autour!" pensa JC.

Il faisait beau et chaud. Très chaud même, comme durant toute la semaine qui va suivre. Personellement, je voulais voir Uluru sous le soleil mais aussi sous la pluie car il parait que c'est magnifique (et rare) de voir l'eau couler sur les parois du rocher sous forme de cascades. Mais nous n'avons eu que le soleil... et on ne va pas se plaindre!

Uluru n'est pas la seule chose à voir dans le coin. 40 kms plus à l'ouest, il y a "Kata Tjuta", appellé aussi les "Monts Olgas". Les géologues supposent que ces deux formations rocheuses appartiendraient à la même couche même si Uluru et Kata Tjuta sont composés différemment:

Nous voilà donc enfin devant l'entré du parc national. C'est 25 dollars l'entrée chacun et on obtient un pass de 3 jours.
Comme il faisait chaud et qu'il y avait du vent, l'ascension du rocher Uluru était fermée, ce qui a fait beaucoup râler JC.

Pour ma part, quand j'ai vu combien la pente était raide, ce fut un soulagement! Sachez qu' il y a déjà eu 35 morts (crises cardiaque, chutes...) et des plaques commémoratives se trouvent au pied du sentier. A son point le plus haut, Uluru atteind 350m de hauteur.

Ce n'est pas grave, il y a d'autres marches à faire, dont celle qui fait le tour d'Uluru! En plein après-midi, sous le soleil brulant, sans un brin de vent et avec nos nouvelles meilleures amies: les mouches, nous voilà partis gambader au pied du géant. JC, qui ne supporte déjà pas du tout les mouches en France, n'a pas pû faire autrement que de s'offrir le top du top: le filet de protection anti-mouches! Ca fait fureur auprès des touristes, une vraie petite mode dans le centre rouge! Pour ma part, pas de filets, les mouches sont mes amies. D'ailleurs au cours de la randonnée, nous avons croisé, entre autre, un couple dont l'homme avait également un filet et pas la femme... Alors? Un débat s'en est suivi aussitôt: Les hommes sont-ils des chochottes? (mon point de vue) Ou bien les mouches sont-elles d'avantages attirées par les hommes? (point de vue de JC).

Bref, nous faisons le tour du rocher, étant surtout impressionnés par la verticalité des parois qui sortent de terre de façon très nette, et atteignant plus de 100m de hauteur quand on lève les yeux. Vraiment impressionant! Il y avait des panneaux tout au long du chemin qui indiquait lorsque nous étions en train de voir des sites sacrés et que nous ne devions pas prendre de photos... En effet, le parc national entier, dont Uluru donc, appartient à un peuple aborigène "Anangu". Pour eux, Uluru est hautement sacré et ils n'aiment pas que nous le prenions en photo, ni que nous l'escaladions.

peintures aborigènes

Ca nous a pris 3h15 de faire tout le tour en s'arrêtant à tous les points d'eau, à voir les moindres recoins et à prendre quelques photos. Mais même si on était censé prendre 3h30 pour finir le sentier et même si j'ai fais mon possible pour ne pas le freiner quand je prenais mes photos, buvais un coup, mettais ma crème solaire et que je marchais vite, monsieur JC continuait à soutenir que, quand même, on aurait pû faire mieux et le finir en 2h... Rah j'vous jure...

Fatiguééééeeeee...

Le soir, petit repas-noodles devant Uluru, sur le parking prévu pour admirer les lumières du coucher du soleil éclairer Uluru. JC ne quittait plus son filet tandis que moi j'avais trouvé une solution anti-mouche 100% naturelle... M'enfin j'y voyais rien.

A l'horizon Ouest, le soleil jouait à cache-cache avec les nuages au fur et à mesure qu'il descendait et on se demandait si on allait avoir notre Uluru couleur hyper-rouge ou pas. Réponse: oui!

Ce fût bien jolie à voir, mais il faut avouer que la masse de touristes qui est arrivée 15 minutes avant le coucher du soleil, ça nous a gaché un peu le plaisir. Mais bon, j'imagine que c'était pareil pour tout le monde. D'autant plus que dans le parc, nous ne pouvions pas nous arrêter où nous voulions pour admirer Uluru, non, sinon vous pouvez être sûr qu'un ranger, qui passait justement par là, vous rappellera qu'il y a des espaces prévus à cet effet! Bref, nous voilà condamnés à nous agglomérer tous ensemble, comme nos amies les mouches, quelle ironie!

Ensuite, comme tout backpacker qui se respecte, nous allons domrir sur l'aire de repos la plus proche, à 30 kms de là. Juste avant que le soleil se couche, il y a toujours ce petit vent qui vous offre un peu de répis après cette journée aux températures étouffantes. Et une fois le soleil disparut, hop, plus de vent. Fini. Niet. Un challenge nous attend alors: réussir à s'endormir dans notre van tout chaud. On a alors découvert une nouvelle fonction à Moïse: sauna. Ce van nous offre tellement de possibilités, ça en est épatant! Et HEUREUSEMENT que JC nous a fait ces moustiquaires home-made pour que l'on puisse ouvrir nos fenêtres. En effet, il nous est impossible de laisser les portes du van ouvertes car si les mouches dorment la nuit, les moustiques et les "sand-flies", non. Celà dit, aujourd"hui en écrivant ces articles, nous pouvons dire que nous sommes sûrs d'avoir perdu 1 ou 2 kgs après toute cette chaleur 24/24h, ahah! C'est déjà ça!

Lendemain: réveil 1h avant le lever du soleil. Ben oui, tant qu'on est là, autant voir le coucher ET le lever du soleil sur Uluru! Cette fois, le point de vue se situe plus loin, de l'autre coté du rocher, logique. Là encore, nous n'étions pas seuls, enfin, JE n'étais pas seule car JC n'a pas vraiment réussi à se réveiller ce matin là. Il est resté dans le van et a levé la tête à travers les rideau histoire de jeter un petit coup d'oeil sur Uluru. En tout, on devait être une 100aine de personnes quand même ^^.
Puis je me rend compte que cette nuit passée, j'ai été dévorée par des sandflies qui avaient apparemment réussis à entrer dans le van. JC, par contre, n'avait aucune piqûre, quelle injustice! J'ai compté, j'avais 26 boutons au total sur mon corps. Un cadeau de la nature pour mes 26 ans?? J'ai validé cette hypothèse, pour rendre les démangeaisons plus supportables...

Puis juste après, nous nous dirigeons vers les Monts Olgas. Là-bas, il y a 2 randonnées à faire: une de 3h, fermée l'après-midi à cause des hautes températures, et une petite d'1h. Alors qu' Uluru est décrit comme un grand monolithe, les Monts Olgas sont un rassemblement de 36 dômes, dont le plus grand dépasse Uluru d'environ 200m. Nous avons fait la plus longue promenade en 1er avant que ça ferme.

C'était vraiment sympa comme randonnée car on traverse des gorges et nous sommes alors entourés de grandes paroies rocheuses de couleur rouge.

Plus tard dans la journée, en allant au complexe touristique du coin, on a trouvé une maquette des Monts Olgas où l'on pouvait voir les 2 randonnées en pointillés blanc et ainsi se rendre compte de l'étendue des reliefs:

Durant nos 2 jours passés dans le parc, nous avons croisés le chemin de beaucoup de lézards dont la taille pouvait aller de 10cm...

Ctenophorus caudicinctus

... à 1 mètre:

Varanus sp.

Bien-sûr, en venant voir Uluru et les Monts Olgas, il est impossible de nier la culture aborigène. En effet, le parc leur appartient et dans le centre culturel, il présente leur croyance et de leur manière de vivre. Sachez que les aborigènes sont épatants par le fait qu'ils soient un peuple dont le degré d'évolution correspond à l'age de pierre. Il est remarquable de penser qu'ils ont survécu ainsi depuis environ 40 000 ans. Il ont su garder leur culture quasiment intacte jusque là! Leur religion est basée sur leur ancêtres qui sont incarnés par des animaux géants ayant vécus au "temps du rêve"il y aurait trèèèèès longtemps. Ainsi ils ont crée des histoires autour de ces ancêtres qui expliquent, à leur yeux, les paysages qui les entoure. Par exemple, pour les volcans, ce sont les restes d'ancêtres qui ont campés ici jadis et qui ont fait un feux, à l'endroit du volcan. Autre exemple: pour expliquer la formation d'un lit de rivière dans des gorges, ceci fût crée par le passage d'un serpent géant, etc. De cette manière, les aborigènes ont crée des histoires dont ils se servent pour enseigner "la vie" aux plus jeunes. Et pour raconter toute ces histoires, les aborigènes utilisent la danse et le chant. Leur culture fait qu' ils attachent beaucoup d'importance à des endroits dit "sacrés". C'est quelque chose de cher à leur yeux mais tellement insignifiant pour les côlons européen...

Après en avoir eu plein les yeux sur ces petites merveilles géologiques, nous nous dirigeons vers "KINGS CANYON". Rdv au prochain article!